- Mouvement national des précaires de l'Éducation Nationale -

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- Contrat de travail comment il doit être fait

Fonction publique d'État (FPE)

L'agent·e contractuel·le est recruté·le par contrat écrit.

Le contrat peut prévoir une période d'essai. Sa rémunération est fixée par l'administration, au vu de ses fonctions, de sa qualification et de son expérience. Il·elle peut être placé·e en congé pour raison de santé. Il·elle peut bénéficier, sous conditions, de différents congés (congés annuels, congé de formation, congé parental, etc.). L'administration doit l'informer de sa décision de renouveler ou non son contrat en respectant un délai de prévenance.

Le contrat mentionne :

  • l'article de loi (et, s'il y a lieu, l'alinéa) en application duquel l'agent·e est recruté·e,
  • la date de début et la durée du contrat,
  • le poste occupé et sa catégorie hiérarchique,
  • les conditions de rémunération,
  • les conditions d'emploi (temps de travail, sujétions particulières ...),
  • s'il y a lieu, les droits et obligations de l'agent·e, spécifiques à l'emploi occupé.

Le contrat comporte une définition précise du motif de recrutement, lorsqu'il est conclu pour un motif :

  • de remplacement momentané d'agent·e absent·e,
  • de vacance temporaire d'emploi,
  • ou d'accroissement temporaire ou saisonnier d'activités.

Lorsque le·la contractuel·le est recruté·e pour assurer la vacance temporaire d'un emploi, en attente du recrutement d'un·e fonctionnaire, le descriptif précis du poste vacant à pourvoir est annexé au contrat.

Les certificats de travail délivrés par de précédentes administrations employeurs sont annexés au contrat.

Le contrat peut prévoir une période d'essai. L'administration en fixe la durée dans la limite d'un jour ouvré par semaine de durée de contrat et de :

  • 3 semaines pour un CDD inférieur à 6 mois,
  • 1 mois pour un CDD inférieur à 1 an,
  • 2 mois pour un CDD inférieur à 2 ans,
  • 3 mois pour un CDD égal ou supérieur à 2 ans,
  • 4 mois pour un CDI.

Elle peut être renouvelée une fois pour une durée au plus égale à sa durée initiale.

La durée de la période d'essai et la possibilité de la renouveler doivent figurer dans le contrat.

Aucun préavis ne s'impose lorsque l'une des 2 parties souhaite mettre fin au contrat au cours ou à la fin de la période d'essai.

Aucune période d'essai ne peut être prévue lorsqu'une administration établit ou renouvelle un nouveau contrat avec le même agent pour exercer les mêmes fonctions ou occuper le même emploi que précédemment.

La rémunération est fixée par l'administration compte-tenu :

  • des fonctions exercées,
  • de la qualification requise pour les exercer
  • et de l'expérience de l'agent·e.

Elle peut tenir compte de ses résultats professionnels et des résultats collectifs de son service.

La rémunération d'un·e agent·e en CDI est réévaluée au moins tous les 3 ans, notamment au vu des résultats de ses entretiens professionnels annuels ou de l'évolution de ses fonctions.

Celle d'un·e agent·e en CDD est réévaluée de la même manière, à condition que la période de 3 ans ait été effectuée sans interruption et auprès de la même administration employeur.

Sur présentation d'un certificat médical, l'agent·e contractuel·le est placé en congé de maladie.

En cas d'affection grave nécessitant un traitement et des soins prolongés, il peut être placé en congé de grave maladie.

En cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle, l'agent·e bénéficie d'un congé pendant toute la période d'incapacité de travail :

  • jusqu'à sa guérison complète,
  • ou jusqu'à la consolidation de sa blessure.

En cas de grossesse ou d’adoption, l'agent·e contractuel·le peu bénéficier :

Congés annuels

L'agent·e contractuel·le a droit à un congé annuel dans les mêmes conditions que les fonctionnaires.

En cas de licenciement (sauf pour faute disciplinaire) ou à la fin d'un CDD, l'agent·e qui n'a pu prendre tout ou partie de ses congés annuels, en raison des nécessités de service, a droit à une indemnité compensatrice. Son montant brut est égal au 10e de la rémunération totale brute perçue par l'agent·e au cours de sa période d'emploi, entre le 1er janvier et le 31 décembre de l'année en cours. Le montant est proportionnel au nombre de jours de congés annuels non pris. L'indemnité ne peut pas être inférieure au montant de la rémunération que l'agent·e aurait perçue s'il avait bénéficié de ses congés.

L'indemnité est soumise aux mêmes cotisations que la rémunération de l'agent·e.

Congé pour motif familial

L'agent·e contractuel·e employé·e depuis plus d'un an a droit à sa demande à un congé non rémunéré :

  • pour élever un enfant de moins de 8 ans,
  • pour donner des soins à un enfant à charge, à l'époux·se, au·à la partenaire de Pacs ou à un ascendant à la suite d'un accident ou d'une maladie grave ou atteint d'un handicap nécessitant la présence d'une tierce personne,
  • pour suivre son·sa conjoint·e ou son·sa partenaire de Pacs contraint·e de déménager pour des raisons professionnelles.

Ce congé est accordé pour une durée 3 ans maximum. Il peut être renouvelé si les conditions requises pour l'obtenir sont toujours remplies.

Il est accordé dans un délai maximal de 2 mois à partir de la réception de la demande. Toutefois, en cas d'urgence liée à l'état de santé de la personne accidentée, malade ou handicapée, le congé débute à la date de réception de la demande.

L'agent·e doit demander le renouvellement de son congé ou sa réintégration par lettre recommandée avec accusé de réception, au moins 3 mois avant la fin de son congé. À défaut, il·elle est supposé·e renoncer à son emploi. L'administration l'informe sans délai par écrit des conséquences de son silence. En l'absence de réponse de sa part dans les 15 jours, il est mis fin à son contrat, automatiquement et sans indemnité, à la fin du congé.

L'agent·e peut demander la fin anticipée de son congé par lettre recommandée avec accusé de réception, au moins 3 mois à l'avance. Toutefois, en cas de motif grave, notamment en cas de diminution des revenus du ménage, la réintégration peut intervenir dès réception par l'administration de sa demande.

Qu'il·elle demande sa réintégration anticipée ou à la date prévue, l'agent·e est réaffecté·e sur son emploi précédent ou à défaut, sur un emploi similaire assorti d'une rémunération équivalente.

Congé pour convenances personnelles

Sous réserve des nécessités de service, l'agent·e contractuel·le en CDI peut bénéficier d'un congé non rémunéré pour convenances personnelles, à condition de ne pas avoir bénéficié, dans les 6 ans qui précèdent sa demande :

  • d'un congé pour création d'entreprise,
  • ou d'un congé de formation professionnelle d'au moins 6 mois.

Le congé pour convenances personnelles est accordé pour 3 ans maximum renouvelables, dans la limite de 10 ans pour l'ensemble des contrats conclus dans la fonction publique.

La demande initiale de congé doit être adressée à l'administration par lettre recommandée avec accusé de réception au moins 2 mois avant le début du congé.

L'agent·e doit demander le renouvellement de son congé ou sa réintégration par lettre recommandée avec accusé de réception, au moins 3 mois avant la fin de son congé. À défaut, il·elle est supposé·e renoncer à son emploi. L'administration l'informe sans délai par écrit des conséquences de son silence. En l'absence de réponse de sa part dans les 15 jours, il est mis fin à son contrat, automatiquement et sans indemnité, à la fin du congé.

L'agent·e peut demander la fin anticipée de son congé par lettre recommandée avec accusé de réception, au moins 3 mois à l'avance. Toutefois, en cas de motif grave, notamment en cas de diminution des revenus du ménage, la réintégration peut intervenir dès réception par l'administration de sa demande.

Qu'il demande sa réintégration anticipée ou à la date prévue, l'agent est réaffecté sur son emploi précédent ou à défaut, sur un emploi similaire assorti d'une rémunération équivalente.

  À noter :

l'agent·e contractuel·le en CDD n'a pas droit au congé pour convenances personnelles.

Congé pour création d'une entreprise

Sous réserve des nécessités de service, l'agent·e contractuel·le peut bénéficier d'un congé non rémunéré pour créer ou reprendre une entreprise.

La durée de ce congé est d'un an renouvelable une fois.

La demande de congé doit être adressée à l'administration au moins 2 mois avant le début du congé par lettre recommandée avec accusé de réception. Elle doit indiquer :

  • la date de début et la durée du congé souhaitées,
  • la nature de l'activité de l'entreprise que l'agent prévoit de créer ou de reprendre.

Le congé peut être accordé pour la création ou la reprise d'une activité économique industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, à titre individuel, ou sous la forme d'une société.

L'agent·e doit demander le renouvellement de son congé ou sa réintégration par lettre recommandée avec accusé de réception, au moins 3 mois avant la fin de son congé. À défaut, il est supposé renoncer à son emploi. L'administration l'informe sans délai par écrit des conséquences de son silence. En l'absence de réponse de sa part dans les 15 jours, il est mis fin à son contrat, automatiquement et sans indemnité, à la fin du congé.

L'agent·e peut demander la fin anticipée de son congé par lettre recommandée avec accusé de réception, au moins 3 mois à l'avance. Toutefois, en cas de motif grave, notamment en cas de diminution des revenus du ménage, la réintégration peut intervenir dès réception par l'administration de sa demande.

Qu'il demande sa réintégration anticipée ou à la date prévue, l'agent·e est réaffecté·e sur son emploi précédent ou à défaut, sur un emploi similaire assorti d'une rémunération équivalente.

Congé de mobilité

L'agent·e contractuel·le en CDI peut demander un congé de mobilité lorsqu'il·elle est recruté·e par un autre employeur public qui ne peut le recruter initialement que pour une durée déterminée.

Ce congé non rémunéré peut être accordé, sous réserve des nécessités de service, pour 3 ans maximum renouvelables, dans la limite de 6 ans au total.

L'agent·e doit demander à son administration d'origine le renouvellement de son congé ou sa réintégration, par lettre recommandée avec accusé de réception, au moins 2 mois avant la fin de son congé. À défaut, il·elle est supposé·e renoncer à son emploi et n'a droit à aucune indemnité.

L'agentFe qui demande sa réintégration est réaffecté·e sur son emploi précédent ou à défaut, sur un emploi similaire assorti d'une rémunération équivalente.

L'agent·e peut bénéficier d'un nouveau congé de mobilité à condition d'avoir repris ses fonctions pendant au moins 3 ans.

  À noter :

l'agent contractuel en CDD n'a pas droit au congé de mobilité.

Autres congés

L'agent·e contractuel·le peut bénéficier :

Le contrat ne peut être renouvelé que par décision écrite de l'administration.

Si l'agent·e a été recruté·e sur un contrat susceptible d'être renouvelé, l'administration doit l'informer de sa décision de le renouveler ou non en respectant un délai de prévenance.

Le délai de prévenance dépend de la durée du ou des contrats précédents :

  • 8 jours lorsque la durée du contrat précédent est inférieure à 6 mois,
  • 1 mois lorsque la durée du contrat précédent est égale ou supérieure à 6 mois et inférieure à 2 ans,
  • 2 mois lorsque la durée du contrat précédent est égale ou supérieure à 2 ans,
  • 3 mois en cas de passage en CDI.

Pour calculer la durée du délai de prévenance, il est tenu compte de l'ensemble des contrats conclus avec l'agent·e (pas seulement du dernier contrat). Et en cas d'interruption entre 2 contrats, les 2 contrats sont pris en compte si l'interruption n'a pas dépassé 4 mois et si elle n'est pas due à une démission de l'agent·e. Le délai de prévenance se décompte de date à date à partir de la fin du contrat.

La décision doit être précédée d'un entretien :

  • lorsque le contrat est susceptible d'être renouvelé en CDI,
  • ou lorsque la durée du contrat ou des contrats successifs est supérieure ou égale à 3 ans.

L'agent·e doit donner sa réponse dans les 8 jours. Sans réponse dans ce délai, il est supposé renoncer à son emploi et ne peut pas prétendre aux allocations chômage.

L'absence de décision de l'administration à la fin d'un CDD et le maintien en fonction de l'agent·e donne naissance à un nouveau CDD. La durée de ce nouveau contrat est celle du contrat initial ou une durée convenue entre l'agent·e et son administration.

  À noter :

l'agent reçoit à la fin de son contrat un certificat de travail indiquant notamment ses fonctions et sa catégorie.

•• Sources et en savoir plus >>>


PAS D'INDEMNITÉ DE FIN DE CONTRAT POUR LES AESH DE DROIT PUBLIC

L'article 23 de la loi n°2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique prévoit, dans les 3 fonctions publiques, le versement d'une indemnité de fin de contrat, sous certaines conditions, à certain·e·s agent·e·s dont le CDD n'est pas renouvelé. Cette mesure s'appliquera aux CDD conclus à partir du 1er janvier 2021. Elle fera l'objet d'un décret d'application au préalable.

Cette page sera complétée à la publication de ce texte. Dans l'attente, les informations présentées sur cette page sont valables.

•• En savoir plus >>>

 



17/10/2019

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